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Le guide ultime pour maitriser le dosage d’un mortier de chape

La réalisation d’une chape en mortier est une étape essentielle dans la construction ou la rénovation d’un bâtiment. Elle permet de préparer le sol à recevoir un revêtement, qu’il soit carrelage, parquet ou autre. Pour obtenir une chape de qualité, il est nécessaire de bien doser les différents éléments qui la composent : ciment, sable et eau. Dans cet article, nous vous dévoilons les secrets d’un bon dosage pour votre mortier de chape.

Les composants d’un mortier de chape

Un mortier de chape est constitué principalement de trois éléments :

Le ciment

Le ciment est le liant du mortier, qui assure sa cohésion et sa résistance. Il existe plusieurs types de ciments, adaptés à différentes utilisations. Pour une chape, on privilégiera généralement un ciment courant de type CEM II.

Le sable

Le sable est l’agrégat principal du mortier, et représente la majeure partie de son volume. On utilise généralement un sable de granulométrie comprise entre 0 et 4 mm, bien calibré et propre, sans impuretés. Le choix du sable est important, car il influence la résistance et la durabilité de la chape.

L’eau

L’eau est l’élément qui permet de mélanger et d’hydrater le ciment et le sable, afin d’obtenir un mortier homogène et facile à mettre en œuvre. L’eau doit être propre et claire, sans impuretés. Une eau trop chargée en sels minéraux peut nuire à la prise du ciment.

Dosage du mortier de chape : les proportions idéales

Le dosage du mortier dépend de plusieurs facteurs, tels que la nature des matériaux utilisés, la résistance souhaitée pour la chape ou encore les conditions de mise en œuvre. Il n’est donc pas systématiquement identique, mais voici quelques repères pour vous aider :

Proportions courantes

Pour une chape de qualité, les proportions suivantes sont généralement recommandées :

– 1 volume de ciment pour 4 volumes de sable

– 0,5 volume d’eau pour 1 volume de ciment

Ajustements possibles

Il peut parfois être nécessaire d’ajuster ces proportions en fonction de la nature du sol, des contraintes techniques ou des exigences particulières du chantier. On peut ainsi opter pour un dosage plus riche en ciment (jusqu’à 1 volume pour 3 volumes de sable) pour obtenir une chape plus résistante, ou au contraire réduire la quantité de ciment pour une chape plus économique et moins sujette aux fissurations.

Mise en œuvre du mortier de chape

Préparation du mélange

Pour préparer le mortier, on commence par mélanger à sec le ciment et le sable, afin d’obtenir une répartition homogène du liant. On ajoute ensuite progressivement l’eau tout en continuant de mélanger, jusqu’à obtenir la consistance souhaitée.

Consistance du mortier

La consistance du mortier est un facteur important pour sa mise en œuvre. Un mortier trop sec sera difficile à travailler et risque de ne pas adhérer correctement au support, tandis qu’un mortier trop liquide manquera de résistance et pourra entraîner des affaissements. Une bonne consistance est celle d’un mortier fluide mais non coulant, qui se tient bien sur la truelle et se répartit facilement sous l’action du rouleau ou de la règle.

Couler la chape

Une fois le mortier prêt, il convient de le couler rapidement sur le sol préparé, car le ciment commence à prendre dès son contact avec l’eau. Il faut donc éviter les temps d’attente prolongés entre le mélange et la pose. La chape doit être répartie uniformément sur toute la surface, en veillant à respecter les niveaux et les pentes prévus. Elle peut être réalisée en une seule couche pour les épaisseurs inférieures à 5 cm, ou en plusieurs couches successives pour les chapes plus épaisses.

Temps de séchage et finitions

Le temps de séchage d’une chape dépend des conditions atmosphériques, de l’épaisseur de la couche et du type de ciment utilisé. Il varie généralement entre 24 et 72 heures pour un ciment courant. Pendant cette période, il faut éviter de circuler sur la chape ou d’y poser des charges lourdes.

Après le séchage, on peut procéder aux finitions, qui consistent à égaliser et lisser la surface pour qu’elle soit prête à recevoir le revêtement final. On utilise pour cela une taloche ou une lisseuse, en effectuant des mouvements réguliers et croisés. Une fois les finitions réalisées, il est recommandé d’attendre encore quelques jours avant de poser le revêtement, afin que la chape ait atteint sa résistance maximale.

Les erreurs à éviter lors du dosage d’un mortier de chape

Pour réussir votre chape en mortier, voici quelques pièges à éviter :

– Ne pas mesurer précisément les quantités de chaque composant : cela peut nuire à la résistance et à la durabilité de la chape.

– Utiliser des matériaux de mauvaise qualité ou inadaptés : par exemple, un sable trop fin ou pollué, ou un ciment trop vieux ou exposé à l’humidité.

– Mélanger insuffisamment le mortier : cela peut entraîner une répartition inégale du ciment et donc une chape moins résistante.

En suivant ces conseils et en prenant soin de doser correctement les différents éléments, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réaliser une chape en mortier de qualité, à la fois résistante et durable.